Réserve Biosphère UNESCO

La CCPHVA vers une désignation UNESCO pour son territoire ?

Qu’est-ce qu’une Réserve de biosphère ?

Le principe

Les Réserves de biosphère sont des espaces désignés par l'UNESCO dans le cadre du programme sur l’Homme et la biosphère (MAB). Elles sont conçues pour expérimenter et illustrer des pratiques de développement durable à l’échelle régionale. Il s’agit de créer des conditions pour répondre à la question : comment concilier la conservation de la biodiversité, le bien-être humain et le maintien des valeurs culturelles locales ?

Les missions

Développer les activités de recherche et d’éducation ;
Conserver le patrimoine naturel et culturel en impliquant la population ;
Promouvoir un développement économique respectueux de l’environnement et en accord avec la culture locale.

Comment ça marche ?

Il s’agit de promouvoir la conservation de la biodiversité et le développement économique et social en se basant sur la participation citoyenne, la sensibilisation, l’éducation et la recherche. La participation locale, mouvement de personnes s’employant à construire un avenir fiable ensemble, est indissociable du concept de Réserve de biosphère.

Le programme MAB considère que la nature, la culture et l’économie sont liées. La coopération et le dialogue entre ces différents acteurs sont alors indispensables.

À quoi servent les Réserves de biosphère ?

Développer et renforcer des modèles de développement durable pour atteindre au plus vite les objectifs de développement durable ;
Partager les expériences, en facilitant la diffusion et l’application de modèles de gestion à l’échelle mondiale ;
Promouvoir l’évaluation et la gestion de qualité, les stratégies et les politiques de développement durable et de planification, et les institutions responsables et résilientes ;
Mettre à l’essai des politiques, technologies et innovations contribuant à une gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles, et à l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets.

Son atout incontestable réside dans sa flexibilité permettant l’application du concept de Réserve de biosphère à travers le monde dans une grande variété de contextes.

3 fonctions et 3 zones

Conservation

Contribuer à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et de la variation génétique ;

Développement

Encourager un développement -économique et humain- durable des points de vue socioculturel et écologique ;

Appui logistique

Fournir des moyens pour des projets de démonstration et des activités d'éducation environnementale et de formation, de recherche et de surveillance continue sur des problèmes locaux, régionaux, nationaux et mondiaux de conservation et de développement durable.

Aire(s) centrale(s) consacrée(s) à la protection à long terme avec des moyens règlementaires et d’une taille suffisante pour remplir ces objectifs ;
Zone(s) tampon(s), où seules des activités compatibles avec les objectifs de conservation peuvent avoir lieu ;
Aire de transition extérieure où des pratiques d’exploitation durable des ressources sont favorisées et développées grâce à de l’accompagnement.

/!\ Ce n’est pas un territoire sous cloche.

Les Réserves de biosphère sont des aires faisant l’objet d’une reconnaissance spéciale et (au moins partiellement) bénéficiant d’une ou de plusieurs formes de protection règlementaire. Toutefois, dans une Réserve de biosphère, les aires strictement consacrées à un objectif de conservation ne doivent pas dominer le territoire. Bien que la mission de protection de l’environnement soit importante, les missions de développement économique et humain le sont tout autant.

Des réseaux actifs facilitant les échanges

Les Réserves de biosphère constituent de formidables bibliothèques vivantes d’expériences dans tous les domaines du développement durable.

Le Réseau Mondial des Réserves de Biosphère

738 réserves dans le monde …

… dans 134 pays …

… ce qui représente 5% de la surface de la Terre.

Le Réseau mondial des réserves de biosphère promeut : l’échange d’idée, de solutions, de conseils et de bonnes pratiques, l’expertise, les rencontres, le retour d’expérience, l’échanges et la diffusion de documents, de matériels pédagogiques, de publications ou de films. C’est un réseau actif où les gens se connaissent et apprennent à travailler ensemble à différents niveaux géographiques. Des conférences et des formations sont également soutenues par l’UNESCO.

La genèse du projet

Fin 2020, une Réserve de biosphère a été établie au Luxembourg : la « Minett UNESCO Biosphere ». Micheville à Ciel Ouvert, une association de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine industriel, minier et naturel, s’est alors demandée s’il était possible d’avoir la même désignation côté français.

L’association est entrée en contact avec les élus de la CCPHVA qui ont, à leur tour, montrés un grand intérêt pour le projet. De ces nombreux échanges a émergé une volonté politique forte de créer cette Réserve de biosphère et en particulier sur l’Espace Naturel Sensible de Micheville, parfait exemple de friche industrielle où la nature a repris ses droits.

« Cette labellisation offrirait une immense visibilité à notre territoire. Elle participerait à rendre fière sa population qui a trop souffert de la désindustrialisation. » « Les enjeux futurs sont importants afin de préserver les amphibiens, les nombreuses espèces d’oiseaux, de papillons, de plantes et fleurs qui ont pris possession d’un endroit où, pendant plus de 100 ans, la sidérurgie a laissé ses souvenirs qu’il va falloir mettre en lumière. » - Sébastien Rehibi, Vice-président en charge du développement durable, des mobilités douces, des activités plein air et du tourisme.

La prochaine étape a été de contacter le MAB France, l’association qui promeut le programme l’Homme et la biosphère de l’UNESCO, pour connaitre les modalités liées à la désignation « Réserve de biosphère ». L’AGAPE a donc été sollicitée par la CCPHVA afin de réaliser une étude de faisabilité sur le territoire de l’intercommunalité.

L’analyse de la situation

L’étude de faisabilité

Cette étude est réalisée par Clémence Blanckaert, une étudiante du master MAB (l’Homme et la biosphère), une chaire UNESCO. Elle a commencé fin février 2023 et consiste à :

Vérifier que les principaux critères de désignation et fonction d’une Réserve de biosphère puissent être remplis ;
Faire un inventaire des connaissances sur le patrimoine naturel ;
Analyser l’état des connaissances ;
Évaluer les périmètres possibles de la Réserve de biosphère ;
Animer la participation locale et co-construire le projet avec les habitants et autres acteurs clés du territoire.

La participation locale

Parce que cette Réserve de biosphère UNESCO ne peut se faire qu’avec la population, deux ateliers participatifs ont été organisés :

> le 26 JUIN 2023 à Villerupt à partir de 18h30 – Salle Maurice Thorez (Mairie - 5 avenue Albert Lebrun)

> le 4 JUILLET 2023 à Boulange à partir de 18h30 – Espace Riom (Mairie - 3 rue des Écoles)

Au programme de ces deux soirées de partage et d'informations :

Un moment convivial autour d’un pot d’accueil
Une Réserve de biosphère UNESCO : de quoi s’agit-il ?
Discussions ouvertes sur les thèmes : qualité de vie et transfrontalier ; identité et culture ; paysage, environnement et agriculture …

Une enquête en ligne a également été ouverte (jusqu'au 25 juillet 2023).